
Pourquoi le Cybertruck est un fiasco ?
Une promesse futuriste devenue un miroir aux alouettes
Lancé en grande pompe en 2019, le Cybertruck devait incarner l’avant-garde de l’automobile électrique.
Avec ses lignes acérées, son acier inoxydable brut et son positionnement marketing radical, il promettait de redéfinir les codes.
Mais derrière la vitrine se cache une mécanique qui grince.
Retards en cascade et production laborieuse
Annoncé pour 2021, reporté à 2022, puis 2023... Le Cybertruck n’a véritablement vu le jour que fin 2024, en séries limitées.
En cause ? Des difficultés de fabrication liées à sa structure atypique, un manque de préparation industrielle, et une ambition technologique qui a dépassé les capacités de production actuelles de Tesla.
Défauts de conception flagrants
Le style du Cybertruck divise. Mais ce n’est pas qu’une affaire de goût.
Plusieurs spécialistes ont pointé du doigt des choix techniques discutables : mauvaise visibilité, finitions approximatives, absence de poignées de portes classiques...
Pire : certains modèles ont été rappelés pour défaut d’adhésif sur la carrosserie, un comble pour un produit censé résister aux balles.
Des chiffres de ventes inquiétants
Alors que Tesla annonçait un carnet de commandes dépassant le million, les ventes réelles peinent à décoller. À peine 6 400 unités livrées au premier trimestre 2025. Le désenchantement est palpable. Le rêve s’effrite. Tesla a dû baisser les prix, dans un contexte où la concurrence gagne du terrain avec des modèles plus fiables et plus sobres.
Inadapté aux marchés internationaux
Le Cybertruck est un colosse. Trop grand, trop atypique.
En Europe comme en Asie, il se heurte à des normes réglementaires strictes, à des infrastructures urbaines étroites, et à des habitudes de consommation qui valorisent l’efficience plutôt que l’ostentation.
Même les marchés de niche, comme le Moyen-Orient, ne suffisent pas à compenser.
Le Cybertruck devait incarner le futur. Mais en voulant trop en faire, Tesla a oublié les fondamentaux : fonctionnalité, fiabilité, pragmatisme.
Un projet visionnaire peut aussi devenir un contre-exemple.
Il nous rappelle qu’en technologie, l’audace n’est rien sans maîtrise.
Nous croyons en une innovation qui fait sens, une technologie au service de l’humain.
L’échec du Cybertruck n’est pas un échec de l’électrique ou du progrès, mais celui d’une promesse mal calibrée.
Restons curieux, exigeants, lucides et tournés vers un futur qui conjugue ambition et réalisme.
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- Abd.essamad AARAB